Les assureurs vie font ce qu’ils veulent…

Lu pour vous, sur Cbanque :

Extrait

Est-ce grâce aux assurances-vie du Crédit Mutuel Arkéa que vous servez des taux élevés sur les contrats web ?

B.LB. : « Beaucoup de produits reposent sur l’actif général. A partir du moment où nous donnons des taux différenciés, cela veut dire que nous prélevons plus de marge sur certains et moins sur d’autres. Notre activité se répartit aujourd’hui sur trois marchés. La distribution bancaire du Crédit Mutuel Arkéa représente le tiers de notre activité : nous nous alignons alors sur les rémunérations que peuvent servir nos concurrents directs que sont le Crédit Agricole, la Banque Postale, etc. Le deuxième canal, qui représente lui aussi environ un tiers de notre activité, c’est internet : nous essayons de nous positionner par rapport à nos concurrents, avec des taux effectivement plus élevés que sur le marché grand public. Entre les deux, nous avons l’épargne patrimoniale, proposée par les CGPI et banques privées via Primonial et Vie Plus : là aussi nous ne positionnons vis-à-vis des assureurs opérant sur le même canal. Les caractéristiques des assurances-vie ne sont pas les mêmes sur ces trois marchés spécifiques : en termes de frais de gestion, de sommes présentes sur les contrats, etc. Il n’est donc pas illogique que les rendements soient différents. »
Commentaire
Autrement dit, l’assureur choisit le taux de rendement des contrats du Crédit Mutuel, en concertation avec les autres Banques. Ce qu’il a économisé, il le distribue aux “gros” contrats, apportés par les Conseils en Gestion de Patrimoine.
Il est donc plus intéressant de passer par un CGP que par une BANQUE !
CQFD

Assurance vie : le mauvais coup d’un assureur à ses assurés

Lu pour vous sur Le Revenu :

Par Henri Réau Publié le 19/01/2017 à 06:58 - Mis à jour le 19/01/2017 à 07:23

Dans une lettre d’information ayant valeur d’avenant, Groupama annonce à ses assurés d’importantes modifications dans les conditions générales de l’un de ses contrats. Explications !

L’association Anadav qui a souscrit le contrat Groupama Modulation précise dans une lettre d’information, qu’un abonné du Revenu nous a fait suivre, des modifications de taille sur son contrat d’assurance vie. La plus importante concerne le mode de prélèvements des frais annuels de gestion du fonds en euros.

Il est précisé : «Cette évolution vise à harmoniser le mode de prélèvement des frais de gestion entre le support en euros et les supports en unités de compte. Actuellement, ces frais sont prélevés sur la participation aux bénéfices. À compter du 15 octobre 2017, ils seront prélevés sur l’encours du support en euros. Leur montant, à hauteur de 0,7% maximum, reste inchangé.»

Dit autrement, Groupama pourra dès mi-octobre prélever l’intégralité de ses frais de gestion, quel que soit le rendement de son fonds en euros.

Jusqu’à présent, la compagnie se rémunère sur la participation aux bénéfices, c’est-à-dire sur le rendement versé. Par exemple, lorsqu’un contrat réalise un rendement brut de 2%, l’assureur prélève ses frais de gestion - admettons de 0,7% - et verse à ses assurés le solde, qui représente ici 1,3%.

Les assureurs anticipent-ils un rendement inférieur aux frais de gestion ?

Mais supposons que le rendement du support en euros passe dans les prochaines années sous le niveau des frais de gestion. L’assureur serait alors contraint de rogner sur tout ou partie de sa rémunération. Inconcevable !

La solution a été trouvée en s’attaquant à l’encours du contrat plutôt qu’à son rendement. Cette évolution signifie également que l’assuré peut voir la valorisation de son contrat, pourtant investi entièrement sur le support en euros garanti, baisser.

Groupama n’est pas le premier acteur à agir sur ce point. Generali et Spirica ont déjà procédé à des ajustements équivalents. Toutefois à ce jour, seules les souscriptions nouvelles sont, semble-t-il, concernées. Là, l’assureur touche également aux anciennes souscriptions.

Est-ce une garantie nette ou brute des frais de gestion que me confère le fonds en euros de mon contrat ? Les épargnants doivent dorénavant se poser la question, car d’autres acteurs suivront. La question de la détention d’un contrat individuel ou collectif n’a en revanche, elle, jamais eu autant de sens.

Assurance-vie : les 6 astuces des assureurs pour vous faire souscrire des unités de compte

Lu pour vous sur cbanque.com, le 26 février 2016 :

Pour une large part des titulaires d’assurance-vie, ce placement brille plus par la sécurité du fonds en euros que par la possibilité de miser sur les marchés financiers via les supports en unités de compte. Mais les assureurs, eux, ont intérêt à ce qu’ils investissent sur ces UC ! Un exercice qui pourrait s’avérer encore plus difficile en 2016 suite aux fluctuations des marchés boursiers. Pour y parvenir, les assureurs disposent de plusieurs cordes à leur arc. Tour d’horizon.

« 54%, c’est le record ! Pour la première fois, la collecte des unités de compte a dépassé celle des fonds en euros ! » Le 28 janvier dernier, Bernard Spitz, le président de la Fédération française des sociétés d’assurance (FFSA), ne cachait pas sa satisfaction : « Les Français cherchent un meilleur rendement et, pour cela, ils sont prêts à prendre plus de risque. » Les Français, d’ordinaire si frileux, ont-ils réellement préféré aux fonds en euros des supports risqués ? Non. Ce phénomène se constate certes sur la collecte nette (les versements moins les retraits) mais la collecte brute montre toujours la forte domination des fonds euros : 108 milliards d’euros versés sur les fonds garantis en 2015, contre 27 milliards sur les supports en UC. En clair : les UC progressent et les Français retirent peut-être plus des fonds euros que des supports en UC, mais ils ne sont pas encore totalement convertis au risque.

La satisfaction de Bernard Spitz illustre toutefois la volonté non dissimulée des assureurs de provoquer un basculement vers les UC. Pourquoi ? Crédit Agricole Assurances livre une partie de la réponse dans une analyse récente : « Les fonds en euros sont fortement consommateurs de fonds propres du fait de l’application des normes Solvabilité I puis Solvabilité II, en vigueur depuis le 1er janvier 2016. » D’où l’intérêt de favoriser les supports en UC, sur lesquels les pertes sont supportées par l’épargnant.

Astuce n°1 : assumer la baisse du taux du fonds euros

Lors de la saison d’annonces de taux 2015 qui touche actuellement à sa fin, les assureurs ont globalement assumé leurs baisses de rémunération, présentées comme nécessaire dans un contexte durable de taux bas. Décryptage : les taux des fonds euros vont encore baisser. Pour compenser, les assureurs mettent en avant leurs « alternatives » ou autres « nouvelles solutions d’investissement ».

Lire aussi : Tous les taux 2015 des fonds euros du plus au moins rentable

Astuce n°2 : la promesse d’un rendement supérieur

Un rendement en berne sur le fonds euros ? Les assureurs en profitent pour mettre en avant les performances de leurs meilleurs supports en unités de compte. En 2015, les UC de l’assurance-vie ont rapporté en moyenne 4,1% selon la FFSA : moins que les 5,9% annoncés en 2014 ou que les 8,2% de 2013, mais mieux que le taux moyen de 2,3% communiqué pour 2015 sur les fonds en euros (1). Banques et assurances mettent aussi en avant les rendements élevés des fonds immobiliers (SCPI ou OPCI grand public), qui « présentent un bon couple rendement-risque et peuvent utilement compléter ou remplacer le fonds garanti en euros », plaide Axa dans un dossier de presse fin 2015.

Même s’ils n’oublient jamais l’avertissement « les rendements passés ne préjugent pas des rendements futurs », les distributeurs d’assurance-vie ne se privent pas de mettre en avant les rendements passés de leurs UC. Mais les performances boursières en dents de scie des derniers mois pourraient freiner les ardeurs des assurés. Sur son site, la MACSF affiche les performances 2016 de ses profils d’investissement mêlant fonds euros et UC : -4,08% sur le profil dynamique en janvier 2016, après une année 2015 à +9,67%.

Astuce n°3 : un bonus sur le fonds euros, sous conditions

En 2010, Axa a inauguré une politique de rémunération visant à « compenser la baisse future du rendement des fonds en euros » : un rendement bonifié sur le fonds euros à condition de disposer d’une épargne minimum, ou de détenir une part significative d’UC. Cette politique de bonus de rendement a rapidement été reprise par d’autres assureurs traditionnels, puis par certains acteurs mutualistes, comme MMA qui assume aujourd’hui « une réorientation vers les unités de compte ».

Plusieurs banques se sont elles aussi converties au bonus de rendement, avec la même condition d’investissement en UC mais sous une forme plus restrictive : le complément de rémunération ne s’applique qu’aux nouveaux versements. Le Crédit Agricole renouvèle ainsi régulièrement ce type d’offres, tout comme LCL, BNP Paribas, la Société Générale, ou plus récemment la Banque Postale.

Lire à ce propos : Comment la baisse des taux est masquée par les bonus de rendement

Astuce n°4 : l’accès à un fonds euros dynamique, à condition d’investir en UC

Suravenir Opportunités, Euro Exclusif, Euro Allocation Long Terme, Néo Euro Garanti, etc. Ces fonds euros, dynamiques ou à dominante immobilière, trustent les premières places des classements des fonds euros les plus rémunérateurs en 2015. Sauf qu’ils sont loin d’être aussi accessibles que les fonds en euros classiques, investis majoritairement sur des obligations. Ainsi, depuis la fin 2015, Sécurité Pierre Euro (contrat Sérénipierre), le champion de l’année 2015 avec un taux de 4%, n’est accessible qu’à condition d’affecter la moitié de son versement sur des unités de compte. Autre exemple, sur l’assurance-vie Diade Evolution, les fonds Europierre et Europierre Plus rapportent 3,60% en 2015 mais nécessitent d’investir en UC et la plaquette commerciale précise qu’ils ne sont accessibles que « ponctuellement dans le cadre de campagnes commerciales spécifiques ».

Sur son contrat web « maison », Generali Vie ne laisse même plus la possibilité d’investir à 100% sur un fonds en euros ! Désormais, sur Generali Epargne, l’accès au fonds classique Eurossima et au fonds « diversifié » Netissima nécessite respectivement une part de 25% et 30% en UC.

Astuce n°5 : démocratiser la gestion pilotée et simplifier le choix des épargnants

Gérer des dizaines de supports risqués peut faire peur : par manque de temps, de connaissance ou de confiance en sa capacité d’arbitrage. Jadis, la gestion sous mandat, qui permet de déléguer ces arbitrages à une société de gestion, était réservée aux plus fortunés. Les banques en ligne Boursorama et ING Direct ont donc fait de la démocratisation de cette option un véritable argument commercial : ce mode de gestion y est actuellement accessible à partir de 1.000 euros. Une stratégie payante : « la majorité de la collecte se fait via la gestion sous mandat », affirme Julien Schahl, responsable placements et épargne au sein de la banque orange.

Les nouveaux arrivants sur le marché de l’assurance-vie en ligne, les robo-advisors (robots-conseillers), vont encore plus loin. Yomoni propose ainsi d’investir à 100% en UC, sur des fonds indiciels, en signant dès le départ un mandat d’arbitrage, le fonds en euros n’intervenant qu’en cas de clôture de ce mandat. Les acteurs plus traditionnels cherchent aussi à démocratiser la gestion sous mandat : Axa a abaissé le ticket d’entrée de 300.000 euros à 10.000 euros sur ces principaux contrats en 2016. Mais la gestion pilotée a souvent un coût : majoration des frais de gestion de 0,10% sur ING Direct Vie (soit 0,95% sur les UC), majoration de 0,60% sur les supports concernés chez Axa, un taux cumulé de 1,6% chez Yomoni, etc.

Lire aussi : Pour gagner, faut-il confier son argent à des experts ?

Au lieu de jouer l’exhaustivité des UC, d’autres acteurs choisissent plutôt de simplifier le choix des détenteurs d’assurance-vie. La Banque Postale pousse cette logique à l’extrême sur Vivaccio avec un fonds euros et un seul support en unités de compte (le fonds commun de placement actions internationales Vivaccio Actions). Un principe que l’on retrouve au Crédit du Nord, qui vante la « simplicité » d’Antarius Duo.

Astuce n°6 : la sécurisation progressive de l’épargne

Une dernière astuce semble faire des émules dans les rangs des assureurs : épargner en vue d’un objectif, en misant sur les UC au départ et en sécurisant les actifs petit à petit sur le fonds en euros à l’approche de l’échéance choisie. A l’image de la MAAF (sur Winalto) ou de la MACSF (« profil évolution » sur RES Multisupport), Groupama a intégré la « gestion à horizon » sur son assurance-vie phare, Modulation, la présentant même comme nécessaire pour compenser la faible rémunération des fonds euros dans une vidéo promotionnelle.

La MIF, jusqu’ici fidèle aux contrats 100% en euros, lance elle son premier contrat multisupports, Horizon Euroactif, en optant pour ce même principe de sécurisation progressive. Cette nouvelle « astuce » montre aussi que les assureurs sont conscients de l’attachement des Français à la garantie en capital du fonds en euros, d’où la promotion de la complémentarité entre fonds euros et UC.

(1) Toutes les performances évoquées s’entendent net de frais de gestion (et hors contributions sociales et fiscales).

Par Benoît LETY (ses derniers articles)

Quel rendement pour les fonds en euros en 2014 ?

Lu sur sicavonline :

Assurance-vie : quel rendement pour les fonds en euros en 2014 ?

22/04/2014 - 10:54 - Sicavonline

Facts & Figures, cabinet de conseil en stratégie et en management spécialisé sur le secteur de l’assurance, publie chaque année un baromètre consacré à l’assurance-vie. Cette étude très complète permet de répondre aux principales questions qu’un épargnant est susceptible de se poser. Le rendement des fonds en euros va-t-il encore se replier cette année ? Quels sont les contrats et les fonds en euros les plus rémunérateurs…

Facts & Figures, cabinet de conseil en stratégie et en management spécialisé sur le secteur de l’assurance et de la protection sociale en Europe, anticipe une année 2014 favorable pour l’assurance-vie principalement en raison de la non remise en cause de son cadre fiscal, du « bon rendement des fonds en euros » l’an dernier et « d’un écart de performance favorable vis-à-vis des autres produits d’épargne bénéficiant d’un rendement garanti. »

Fonds en euros : nouvelle baisse de rendement attendue en 2014

L’attrait des épargnants pour l’assurance-vie et l’évolution des taux annuels garantis n’empêchera pas une nouvelle baisse du rendement moyen des fonds en euros. Selon les estimations du cabinet, la performance moyenne des fonds en euros devraient osciller en 2014 entre 2,50 et 2,60 % net de frais et brut de prélèvements sociaux.

En 2013, la moyenne des rendements nets de frais des fonds en euros s’élève à 2,76 % contre 2,88 % en 2012 selon Facts & Figures.

Taux moyen de l’OAT et rendement des fonds en euros




Source : Facts & Figures

Malgré cette baisse de 12 centimes entre 2012 et 2013, Facts & Figures juge que ce taux constitue une « très belle performance, au regard de l’évolution du taux de l’OAT et par ricochet du taux des émissions obligataires au cours de ces dernières années. »

D’autant plus qu’avec la décélération des prix, le rendement des fonds en euros nets de l’inflation ressort à 1,86 % en 2013 soit plus qu’en 2012 (0,97 %) et en 2011 (0,88 %).

Evolution du rendement moyen des fonds en euros net d’inflation





Source : Facts & Figures

Les contrats d’assurance-vie haut de gamme plus rémunérateurs que les autres

Le cabinet de conseil s’intéresse également aux écarts de rendement entre les contrats dits standards et les contrats haut de gamme réservés à la clientèle « gestion de patrimoine ». D’après les observations du cabinet, les taux servis par l’épargne-vie standard sont inférieurs de 10 centimes à ceux du marché tandis que les contrats patrimoniaux offrent 15 centimes de mieux et ceux relevant de la gestion privée 20 centimes de mieux.

Le baromètre de Facts & Figures révèle également que sur les cinq dernières années (2009-2013), les fonds en euros dynamiques et les fonds en euros immobiliers superforment les fonds en euros classiques. Les premiers ont délivré une performance moyenne de 3,96 %, soit 80 centimes de mieux que pour les fonds en euros classiques et 90 centimes pour les seconds. Facts & Figures note que ces fonds en euros spéciaux « ne sont pas accessibles en épargne-vie standard ».

Comparaison des taux servis selon le type de fonds en euros





Source : Facts & Figures

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Assurance-vie : comment sortir d’un mauvais contrat

Lu pour vous dans le Monde

Pour certains détenteurs d’un contrat d’assurance-vie, ce début d’année est porteur de mauvaises nouvelles. En découvrant leur « relevé individuel de situation », ils s’aperçoivent que la valeur de leur épargne a très peu progressé en 2013.

C’est le cas par exemple chez Groupama-Gan, où les taux d’intérêt les plus bas ont explosé les planchers, avec des rendements de seulement 1,8 % l’an dernier. Un taux jamais connu dans l’assurance-vie en euros. Pour mémoire, les rendements moyens des fonds en euros devraient s’élever aux alentours de 2,7 à 2,8 % en 2013, et les meilleurs dépassent encore 4 %.

Ce sont en général les contrats les plus anciens, notamment mono supports (c’est-à-dire qu’il est possible d’investir uniquement dans un fonds garanti) qui subissent les taux les plus faibles, car les assureurs estiment que leurs clients n’en sortiront pas, de peur de perdre les avantages fiscaux accumulés au fil du temps.

[Ndlr : lire aussi "les rendements de l'assurance vie en 2013"]

FAIRE ÉVOLUER LE CONTRAT

Pourtant, dans bien des situations, les particuliers auraient tout à gagner en déplaçant leur épargne pour aller voir là où l’herbe est la plus verte. Première solution à envisager pour ces épargnants maltraités : faire évoluer leur contrat au sein de la même société, en le transformant en « multi support ».

Ils peuvent ainsi accéder à un fonds en euros plus rentable (ceux des multi supports sont désormais privilégiés par les compagnies), mais avec une forte contrainte : il faut investir au moins 20 % de l’épargne dans des « unités de compte » sans garantie et, donc, accepter une légère dose de risque. Attention, certains assureurs ne proposent pas une telle transformation.

Autre possibilité : fermer le contrat pour réinvestir l’épargne dans un autre établissement proposant des fonds en euros plus performants. Pour les personnes qui destinent l’assurance-vie à un complément de revenus dans plus de huit ans, il n’y a pas d’incidence fiscale négative à craindre, ils bénéficieront de la même fiscalité avantageuse que celle actuellement acquise sur leur contrat.

CHANGEMENT PROFITABLE

Pas de souci non plus pour les épargnants qui visent les avantages successoraux de l’assurance-vie et qui n’ont pas encore atteint 70 ans. En fermant leur vieux contrat pour en ouvrir un nouveau, ils profiteront exactement de la même fiscalité (sauf pour les contrats ouverts avant novembre 1991, qui sont de vrais paradis successoraux car ils profitent d’exonérations très importantes qui ne sont plus en vigueur aujourd’hui).

Lire aussi : Assurance-vie : l’outil idéal pour la succession

Dans les autres cas, il faut sortir la calculette pour déterminer si le changement est profitable. Prenons l’exemple d’une personne qui a ouvert un contrat il y a plus de huit ans, qui lui rapporte 2 % par an (après les 15,5 % de prélèvements sociaux) :

§ si elle a besoin de récupérer son argent dans moins de quatre ans, elle n’a généralement pas intérêt à changer. Car en ouvrant un nouveau contrat d’assurance-vie, ses gains seraient amputés d’un impôt de 35 %. Rappelons, en effet, que les montants retirés d’un contrat sont taxés à 35 % durant les quatre premières années, à 15 % entre quatre et huit ans, puis à 7,5 % au-delà après un abattement de 4 600 euros par an pour un célibataire (9 200 euros pour un couple marié) ;

§ si elle pense ne pas avoir besoin de son épargne avant quatre ans, le changement peut être profitable : les gains retirés seront alors soumis à un impôt de 15 %, ce qui est facilement compensé par un gain supérieur réalisé sur le fonds en euros du nouveau contrat d’assurance-vie.  Ainsi, 10 000 euros ne va lui rapporter en cinq ans que 1 040 euros net d’impôts. Si elle place ces 10 000 euros sur un fonds à 3 %, ce que l’on trouve facilement aujourd’hui, elle obtiendra au bout de cinq ans 1 353 euros net d’impôt. Soit un gain supérieur malgré une fiscalité plus forte (15 % sur les intérêts).

A l’arrivée, ce sont surtout les personnes âgées de plus de 70 ans qui n’ont pas intérêt à changer, car après cet âge les avantages fiscaux en cas de succession sont moins intéressants. Pour les autres, il n’y a guère d’obstacles à souscrire un contrat plus rentable.

Eric Leroux
Journaliste au Monde

L’article complet est : ici.

Les rendements de l’assurance vie en 2013

Vous trouverez le rendement 2013 de tous les contrats d’assurance vie, au fur et à mesure de leur publication sur ce tableau dynamique (classements possibles) de l’Argus de l’Assurance :

Assurance vie : tous les rendements 2013 des fonds en euros

L’Argus de l’assurance vous informe, au fur et à mesure de leur publication, de tous les rendements 2013 en assurance vie pour les fonds en euros. Vous pouvez consulter ces données pour chaque contrat dans les tableaux ci-dessous classés par assureurs (de A à H puis de G à Z). Vous y trouverez également le rappel des rendements 2012 et la variation d’une année à l’autre.  Rappelons que, selon la Fédération française des sociétés d’assurances (FFSA) le taux moyen des fonds en euros, en 2012, s’établissait à 2,90% (3,00% en 2011 et 3,40% en 2010) nets de frais de gestion, mais sans compter les prélèvements sociaux qui s’élèvent 15,5% depuis juillet 2012. Calculés sur les rendements de l’année, ces derniers sont prélevés tous les ans fin décembre pour les fonds en euros.

Les meilleurs contrats d’assurance-vie ont proposé un rendement de 3,9% en 2012

lu pour vous sur le site Café du Patrimoine :

Les meilleurs contrats d’assurance-vie ont proposé un rendement de 3,9% en 2012

7 Mars 2013

assurance vie

assurance vie

72% des contrats d’assurance-vie ont vus leur rendement baisser en 2012. Néanmoins certains fonds en euros ont su performer. Seuls 14% des fonds en euros des contrats d’assurance-vie ont vu leur rendement augmenter.

Selon GoodValueforMoney.eu (GVfM), seuls 14% des fonds en euros des contrats d’assurance-vie ont vu leur rendement augmenter en 2012 par rapport à 2011. 14% ont également affiché un rendement stable d’une année sur l’autre alors que 72% des contrats ont vu leur rendement baisser.

Cette mauvaise performance générale s’explique principalement par le fait que les compagnies d’assurance sont en moyenne investies entre 60 à 80% en obligations, notamment en obligation d’Etat français qui ont affiché des rendements en forte baisse en 2012.

L’écart de rendement s’accroît au fil des années entre les assureurs

Les performances 2012 sont caractérisées par un écart de rendement encore plus grand que les années précédentes, que ce soit entre assureurs ou entre différents contrats d’un même assureur.

Les meilleurs fonds en euros ont affiché des performances entre 3,70 et 3,90 %. Les fonds en euros les moins performants ont réalisé des rendements entre 2,00 et 2,30 %.

Il faut cependant prendre en compte que certaines compagnies d’assurance ont puisé dans leurs réserves financières pour doper les rendements proposés aux investisseurs. Il s’agit généralement des rendements des “nouveaux”contrats sur lesquels les compagnies communiquent dans le but de recruter de nouveaux clients. Les “anciens” contrats aux encours importants affichent des rendements non dopés.

Top 5 des contrats d’assurance-vie proposant les meilleurs rendements 2012 relevés à ce stade par GVfM

  • Compte Epargne Libre Avenir (MIF) 3,90 %
  • Entraid’Epargne (Carac) 3,75 %
  • MIP Retraite Sélection et Helios Sélection (Le Conservateur) 3,75 %
  • Batiretraite (SMA Vie BTP) 3,70 %
  • Profiléo et Compte Epargne Famille (Carac) 3,70 %

Flop 5 des contrats d’assurance-vie proposant les rendements 2012 les plus bas relevés à ce stade par GVfM

  • Winnéo Retraite (MAAF Vie) 2,01 %
  • Initiatives Transmission, Nuances 2… (Caisse d’Epargne) 2,10 %
  • Dynalto (MAAF Vie) 2,31 %
  • Plan Vert du Crédit Agricole, Velours de LCL (Prédica) 2,40 %
  • Confluence, Aïkido (Caisse d’Epargne)2,50 %

Louis Yang

Assurance-vie : Des taux en hausse, une sécurité en baisse

Lu pour vous sur lemonde.fr :

Dans un environnement où les taux obligataires se sont dégradés, pendant que les liquidités ne rapportaient rien et que la Bourse restait loin de ses records, un tel mouvement surprend.
C’est le cas de l’emblématique contrat AFER, qui est passé de 3,43 % en 2011 à 3,45 % l’an dernier. Cette progression est, selon ses gestionnaires, le fruit de deux paris : ils ont massivement investi depuis 2008 dans des obligations émises par le secteur financier (les banques) lorsque les risques de défaillance étaient au sommet et que ces emprunts étaient mis sur le marché avec des taux d’intérêt élevés, souvent supérieurs à 6 %.
L’Association française d’épargne et de retraite (AFER) en a été tellement friande que ces actifs représentent aujourd’hui 34,6 % de ses investissements, soit le deuxième pilier de son portefeuille en euros après les emprunts d’Etat.  Ces choix, que les concurrents estiment pour le moins risqués, ont entraîné une dégradation de la sécurité du fonds en euros.
Ses gestionnaires ne cachent pas que ce niveau de rendement sera difficile à tenir, car de nombreux emprunts bancaires souscrits ces dernières années vont arriver à échéance au cours des prochains mois.
L’assureur devra donc replacer sur les marchés des capitaux importants, alors que les taux de l’ensemble des emprunts sont désormais au plancher.
Conséquence, le rendement 2013 pourrait accuser le coup, même si la gestion s’est diversifiée dans les obligations d’entreprises du secteur privé et notamment de sociétés de taille intermédiaire.

Assurance-vie 2012 : 3,32 % pour le Groupe APICIL

APICIL Assurances annonce pour l’année 2012 un taux net de 3,32% pour ses contrats d’assurance vie APICIL Frontière Efficiente, Performance Absolue et Gestion Privé.

“Conformément à ses valeurs et à ses engagements responsables vis-à-vis de ses clients, le Groupe APICIL rappelle que ce taux unique s’applique à la totalité des encours, quel que soit la date de souscription du contrat ou l’ancienneté du client” commente l’établissement.
“La rigueur financière du Groupe lui permet de proposer un taux attractif au bénéfice de ses assurés. Un résultat qui s’explique notamment par la part prédominante d’emprunts d’entreprises qui composent aujourd’hui son portefeuille d’actifs. Cette performance, inscrite parmi les meilleurs du marché depuis plusieurs années, démontre la solidité financière du Groupe APICIL”.

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Assurance vie : ciel, les taux remontent !

Lu pour vous sur latribune.fr

Par Séverine Sollier

Les fonds en euros des contrats d’assurance vie vont mieux rémunérer l’épargne cette année. Ils devraient verser en moyenne 3,3% en 2012 contre 3% en 2011, d’après les calculs du cabinet conseil Facts & Figures.

Le rémunération de l’assurance vie va repartir à la hausse cette année. Selon la simulation du cabinet conseil Facts & Figures qui vient de publier son baromètre 2012 assurance vie-épargne, le taux de rendement moyen des fonds en euros s’établira à 3,3%, soit mieux que la moyenne du marché pour 2011 qui est de 3%. Voilà de quoi réjouir les millions d’épargnants qui ont choisi d’investir massivement sur ce placement : près de 90% des 1360 milliards d’euros d’encours d’assurance vie sont en effet investis sur des fonds en euros. Ils ont l’avantage de garantir le capital, qui ne peut jamais baisser et qui est augmenté chaque année d’un taux de rendement financier définitivement acquis.
 

 

 


Tous droits réservés à Facts & Figures - Février 2012
Taux moyen des emprunts d’Etat et Cac 40

Facts & Figure obtient cette “hypothèse centrale” de 3,3% (plus ou moins 0,20) en croisant des scénarios d’évolution du taux de rendement moyen des emprunts d’Etat (TME) et d’évolutions du Cac 40. « Au cours des dix dernières années, la courbe du rendement des fonds en euros a été assez proche de celle de l’évolution du TME, avec chaque année, une correction positive ou négative liée à l’évolution des marchés boursiers et/ ou à la dépréciation de certaines lignes obligataires », observe Cyrille Chartier-Kastler, président fondateur de Facts & Figures.
 

Le rendement est passé  de 5,3% à 3% en dix ans

Or, depuis 2001, le taux de rendement moyen des fonds en euros a baissé avec régularité. Il est passé de 5,3% en 2001 à 3% en 2011 sans à-coups grâce à l’effet de lissage de la provision pour participation aux excédents (PPE). Cette provision est constituée de réserves de plus-values réalisées par l’assureur et mises en réserve pour être distribuées plus tard. 

Juridiquement, ces réserves appartiennent aux assurés et l’assureur a huit ans pour les restituer dans les contrats. Les années fastes, durant lesquelles les plus-values sont volumineuses, la compagnie alimente la provision pour participation aux excédents. Et les années de vaches maigres, il puise dans la PPE pour gonfler un peu le taux de rendement des fonds en euros de ses contrats d’assurance vie. “La PPE a parfaitement joué son rôle d’amortisseur et de lissage des évolutions des marchés financiers au cours de ces trois dernières années”, souligne Cyrille Chartier-Kastler.
 


Tous droits réservés à Facts & Figures - Février 2012
 

La provision pour participation aux excédents : un matelas de plus-values

D’après les calculs effectués par F&F, le taux de rendement moyen de 3,90% servi en 2008 (net de prélèvements sociaux), provenait en effet pour 3,45 du rendements des actifs financiers des fonds en euros de l’année et pour 0,45 de la provision pour participation aux excédents. Cette année là, la PPE a donc été utilisée pour freiner la baisse.

En revanche, l’année suivante, en 2009, le taux de rendement moyen des fonds en euros s’est établi à 3,70% alors que les portefeuilles financiers avaient rapporté en moyenne 4%. Les assureurs ont donc choisi de placer l’équivalent de 0,30 du rendement en réserve. Enfin en 2010, le taux moyen servi sur les fonds en euros n’a été que de 3,40% alors que le rendement financier moyen des fonds en euros a atteint 3,65%. La PPE a donc été alimentée pour l’équivalent de 0,25%.
 

Les compagnies bien armées

Il ne s’agit ici que de moyennes. D’une société à l’autre, la situation réelle peut donc être très variable. Certains contrats (comme celui de l’association Afer) n’ont d’ailleurs pas du tout de PPE et distribuent donc intégralement la performance financière de leur portefeuille dans l’année de sa réalisation.

Mais cette vision globale  permet de mieux comprendre pourquoi l’assurance-vie ne suit pas complètement les soubressauts des actifs financiers sur lesquels l’épargne est placée. Grâce à cette provision pour participation aux excédents, ainsi qu’à la réserve de capitalisation qui accueille les plus-values obligataires, les compagnies d’assurance sont bien armées pour résister à de nouveaux chocs sur les dettes souveraines des pays périphériques de la zone euro, les PIIGS (Portugal, Irlande, Italie, Grèce et Espagne).
 

Le poids des pays périphériques de la zone euro

“Fin 2010, la PPE pesait en moyenne 210 points de rendement en réserve dans les comptes [2,10%, ndlr]. En prenant une hypothèse de 6% de PIIGS dans les comptes des opérateurs fin 2011 et d’un choc de 20% en 2012, la PPE permettrait de faire face”, indique l’étude de Facts & Figures. D’après la simulation du cabinet, dans l’hypothèse retenue à savoir un poids moyen des obligations souveraines des PIIGS de 6% dans les portefeuilles des compagnies d’assurance et un taux de dépréciation globale de ces obligations des PIIGS de 20% en 2012, l’effet sur le rendement des fonds en euros serait de 1,20%.

Or, le stock global de PPE au 31 décembre 2010 (derniers chiffres disponibles) rapporté aux provisions mathématiques moyennes des compagnies s’élevait à 2,10%. Quant à la réserve de capitalisation, F&F l’évalue à 1,08% à la même date (31/12/2010). Si bien qu’au total, le cabinet évalue le “rendement en réserve” des compagnies d’assurance à 3,18%. Largement de quoi faire face à un choc de 1,20% lié à la dépréciation des obligations souveraines des PIIGS.

L’exercice peut paraître théorique, les positions individuelles des assureurs étant très différentes. Certaines compagnies ont fait le choix de céder toutes leurs obligations PIIGS fin 2011, d’autres en ont encore 10 à 12% en portefeuille. Cette simulation a toutefois le mérite de montrer que les compagnies d’assurance ont les moyens de résister à des chocs financiers importants, tout en protégeant les capitaux que les épargnants leur ont confiés.
 


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